Entretien avec Martin Fuchs

J'ai pu fêter de nombreux beaux succès et je suis très reconnaissante pour cette période. J'essaie de ne pas considérer les échecs comme tels, mais de m'améliorer et de créer un lien encore plus étroit avec mes chevaux.

Il est difficile de comparer les sports équestres à d'autres disciplines sportives de haut niveau, car nous travaillons avec un être vivant. Dans ce contexte, la confiance est essentielle. Comme l'homme, le cheval a son propre caractère, il a parfois de bons jours, parfois de moins bons. L'idéal est que le cavalier puisse compenser une faiblesse du cheval et vice versa. Une interaction parfaite n'est possible qu'avec beaucoup de confiance - c'est ce qui me fascine.

Les chevaux sont des animaux très sensibles, et cela nous apprend, en tant qu'être humain, à être plus équilibré, à contrôler nos émotions. La frustration est absolument taboue chez un cheval, par exemple lorsque je suis frustré parce que les choses ne se passent pas très bien. L'animal le ressent immédiatement et cela devient alors difficile. J'ai grandi dans une famille de cavaliers de saut d'obstacles et, dès mon enfance, mes parents m'ont appris à me défaire systématiquement des sentiments négatifs dans mes interactions avec le cheval. Lorsque tout ne se passe pas comme prévu, je me concentre plutôt sur ce que je peux apprendre de mieux.

Pendant la saison des tournois, je suis généralement en déplacement du jeudi au dimanche. Si les événements se déroulent en Suisse, je passe entre-temps deux ou trois jours à la maison. Cela m'aide beaucoup à récupérer. Bien sûr, je profite aussi du sauna.

Tout d'abord, l'espace sauna doit être joliment intégré dans l'ambiance de l'habitation et disposer d'un salon de repos spacieux. L'espace bien-être se trouve dans la chambre à coucher, à côté de la salle de bains attenante. Et : le sauna devait absolument avoir une fenêtre ! En effet, depuis l'appartement situé au dernier étage, nous avons une vue imprenable sur le village et sur le magnifique paysage environnant.

C'est très différent. Quand je rentre chez moi le soir entre deux tournois, j'allume le sauna et je veux d'abord simplement descendre, arriver, me détendre et ensuite dormir dans mon propre lit. Quand je rentre plus tôt, je consacre beaucoup de temps au rituel, de préférence avec ma partenaire. Nous allumons des bougies, préparons un grand pichet de thé avec du gingembre, de la menthe et des herbes. Ensuite, nous faisons plusieurs passages au sauna, entrecoupés de douches et de moments de détente sur le beau canapé. Il arrive que deux heures s'écoulent.

Nous offrons à nos chevaux le plus d'exercice et de mouvement possible. Ils passent du temps sur le marcheur, sont montés ou viennent paître dans l'herbe. Un cheval devrait être le plus possible à l'extérieur et avoir de l'exercice. Et oui, il existe un programme de bien-être, adapté individuellement à chaque cheval : Les soins, les crèmes, les massages ou la pose de bandages glacés sont très coûteux et importants, surtout lors des compétitions.